La première porte sur le champ d’intervention de la Cour des comptes :
celle-ci est censée permettre à l’Etat de mieux dépenser l’argent
public. Or la Cour et son Premier Président M. Migaud outrepassent
largement cette mission. Le discours porté et relayé ad libitum est sans équivoque : «Les dépenses publiques doivent diminuer…»
Ce discours, éminemment
idéologique, est étranger aux missions de la Cour, qui n’a aucune
légitimité pour se prononcer sur les politiques macroéconomiques du
gouvernement. Le Collectif rappelle que la politique budgétaire
doit être discutée et votée par le parlement, par des représentants
élus démocratiquement. La Cour des comptes doit donc s’abstenir d’une
telle ingérence.
La seconde critique
concerne les conclusions macroéconomiques. Le rapport estime que les
objectifs fixés pour 2013 (déficit public en terme de PIB de 3% et un
ratio de dette publique/PIB de 91,3% en fin d’année) ne seront pas
atteints à cause de la très mauvaise conjoncture économique. La Cour
préconise maintenant de faire porter l’effort de redressement sur la
seule maîtrise des dépenses.
Le Collectif s’alarme du fait que la Cour des Comptes n’ait aucun recul sur les conséquences macroéconomiques qu’un tel renforcement de la politique d’austérité
déjà en vigueur occasionnerait. Aujourd’hui, une diminution des
dépenses publiques entraîne un ralentissement plus que proportionnel de
toute l’activité économique. Alors que l’ensemble de l’Union européenne
est entrée en récession, et que le chômage augmente partout, l’austérité
budgétaire alimente cette récession. Continuer dans cette voie serait
irresponsable.
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