Les élus locaux s’insurgent contre la
décision gouvernement du doublement de la baisse des dotations aux
collectivités territoriales. Les élus PS ne sont pas en reste, dénonçant
une décision qui va nuire aux intérêts des populations.
« Un coup de massue sans précédent contre les
collectivités locales. » L'Association des maires de France (AMF) ne
mâche pas ses mots devant la décision du gouvernement, annoncée mardi 12
février devant le Comité des finances locales (CFL), de réduire en
2014-2015 les dotations aux collectivités territoriales de 3 milliards d’euros,
soit le double de ce qui avait été annoncé par le gouvernement en
septembre 2012. On est loin du « pacte de confiance » que souhaitait
François Hollande avec les communes, les départements et les régions.
L’AMF estime en effet que « cette baisse des dotations aura un impact direct sur les services à la population, sur l’investissement public et donc sur l’économie locale ».
D’autant, affirme son premier vice-président, le maire (PS) d’Issoudun
(Indre), André Laignel, que « cette diminution des dotations équivaut,
de fait, à une amputation de crédits de 4,5 milliards d’euros en 2015
par rapport à 2013 » en regard du gel des dotations depuis plusieurs
années.
Les réactions sont multiples et convergentes de
la part des associations d’élus dont beaucoup sont dirigées par des
socialistes. Ce qui témoigne de l’ampleur du désaveu chez ces élus ou,
pour le moins, de la colère chez les habitants qui pourrait résulter des
conséquences sur le terrain de cette décision et dont les élus se font,
par leurs réactions, en quelque sorte l’écho par anticipation. Outre
l’AMF, l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF)
présidée par le maire (PS) de Grenoble (Isère), Michel Destot, dénonce
ainsi « un recul historique des dotations alors que des charges nouvelles sont imposées »,
comme celles induites par la hausse de la TVA ou encore la réforme des
rythmes scolaires. La Fédération des villes moyennes (FVM) présidée par
Christian Pierret, maire (PS) de Saint-Dié-des-Vosges (Vosges), a
également accueilli « avec gravité ces orientations » qui mettent « à
mal les ressources propres des collectivités », quand l’Association des
départements de France dirigée par le président du conseil général des
Côtes-d’Armor, Claudy Lebreton (PS), fait part de la « vive émotion
voire de la colère » que la décision du gouvernement a provoquée chez un
certain nombre d’élus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire