« La tâche première des communistes
et du Front de gauche
doit être la remise
en mouvement
de toutes les forces qui ont souhaité
le changement au printemps dernier », déclare, à l’Humanité, le
secrétaire national du PCF, candidat
à sa réélection,
qui indique que
« le congrès va lancer un appel » en ce sens.
Les dernières semaines consacrées à la préparation
du
36e Congrès du PCF ont-elles conforté votre ambition d’en faire un
congrès historique ?
Pierre Laurent. Toutes les conditions sont réunies
pour que ce congrès marque l’accélération du renouveau et de la
transformation du Parti communiste. Notre stratégie de rassemblement a
créé un dynamisme fort pour le parti lui-même. L’importante arrivée de
nouveaux adhérents se traduit par leur participation très active à la
préparation de notre congrès et leur entrée significative dans les
différentes instances du Parti. L’unité des communistes est maintenant
très forte. Après l’adoption de notre base commune de discussion à près
de 75 % en décembre, les débats des conférences locales et
départementales de janvier ont encore enrichi cette adhésion. Le PCF
peut ainsi entrer dans une phase ambitieuse de refondation et de
renouvellement du projet communiste, ce que j’appelle un communisme de
nouvelle génération. Je compte m’y investir personnellement avec les
communistes, en favorisant le travail avec des secteurs entiers de la
société intéressés à la relance d’un projet de transformation sociale
du XXIe siècle.
Depuis les 34e et 35e Congrès,
tandis que l’ampleur de la
crise
s’est confirmée, les conditions
de la défaite de l’ensemble
de
la droite ont été réunies
mais pas celle d’un véritable changement.
Dans ce contexte,
quel peut être le rôle d’un Parti communiste qui ne
participe pas
au pouvoir ?
Pierre Laurent. Notre travail a été décisif pour
ancrer, au cœur de la majorité populaire qui a permis la victoire de
François Hollande, une forte volonté de changement. Avec la ratification
du traité budgétaire européen, le pacte de compétitivité et,
maintenant, le soutien à l’accord sur la flexibilisation signé sous la
pression du Medef, le gouvernement lui tourne le dos. C’est un cap
que
nous contestons parce qu’il ne permettra pas de sortir de la crise.
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