Depuis le 16 janvier, des centaines de salariés de PSA
Aulnay-sous-Bois sont en grève contre la fermeture de leur usine et pour
qu’aucun d’entre eux ne se retrouve au chômage. S’inscrivant dans un
vaste plan de 11 200 suppressions d’emplois, cette fermeture aurait des
conséquences désastreuses pour les 3 000 salariés de l’usine d’Aulnay,
pour leurs familles et, au-delà, pour la Seine-Saint-Denis, un
département sinistré. Après avoir longtemps menti en niant ce plan de
licenciements, la direction de PSA veut aller vite en besogne. Cette
grève constitue pour elle un obstacle, qu’elle veut briser au plus vite.
PSA s’est engagée dans une stratégie de la tension, renouant avec des
méthodes dont Citroën et Peugeot sont coutumières depuis toujours :
lock-out, vigiles aux portes de l’usine, mobilisation de cadres et
agents de maîtrise d’autres sites pour intimider les grévistes, campagne
de presse, etc.
Elle se lance maintenant dans la criminalisation
de l’action revendicative : Najib Azahriou, Onay Bunul, Salah Keltoumi,
Samir Lasri, Agathe Martin et Julien Méléard ont été convoqués pour
entretien préalable au licenciement, avec mise à pied conservatoire, et
donc sans salaire. Quatre d’entre eux, ainsi qu’Ahmed Berrazzel,
Abelghani Gueram et Youcef Zanoune, ont été convoqués à la Sûreté
territoriale sur plainte d’huissiers payés par PSA. Tous sont ouvriers à
PSA Aulnay depuis des années. Tous sont des militants actifs de la
grève : en les visant, c’est la résistance ouvrière que cible la
direction.
Nous ne pouvons rester indifférents ! En criminalisant, en
licenciant ces militants, c’est la liberté syndicale qu’on met en cause.
Le combat des salariés de PSA Aulnay est juste. Nous exigeons
l’annulation des poursuites et des procédures de licenciement contre les
militants syndicaux de PSA Aulnay.
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