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C’est la nouvelle bête noire d’une partie du patronat français :
« l’insécurité juridique ». Imaginez des juges qui annulent un plan de
restructuration, suspendent une réorganisation ou interdisent certaines
formes de management. Horreur ! Et les magistrats ne s’en privent pas.
La direction de Peugeot prévoit 8 000 suppressions de postes ? La Cour
d’appel de Paris suspend la restructuration, le 29 janvier, pour défaut
d’informations des représentants du personnel. La Caisse d’épargne
durcit son management pour mettre en concurrence ses employés ? Le
Tribunal de grande instance de Lyon condamne la banque et interdit une
organisation du travail qui « compromet gravement la santé des salariés ».
La Fnac réorganise ses magasins ? Mi-décembre 2012, la Cour d’appel de
Paris suspend la réorganisation à cause des risques psychosociaux
qu’elle peut engendrer.
Conforama, Leader Price, Hôtel Crillon, Goodyear…
Autant de plans sociaux et de réorganisations qui ont été récemment
stoppés par les magistrats suite à l’action en justice des syndicats.
Côté patronat, l’intervention des juges laisse planer une
« incertitude » sur la gestion financière des grands groupes. Une
procédure qui traîne en longueur, et ce sont les actionnaires qui
s’inquiètent. Des dommages et intérêts à payer, et ce sont les
dividendes que l’on doit amputer. Inacceptable !
Manque de compétitivité : la faute de la justice
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