Aujourd’hui au Sénat, la droite, soutenue par les
Ecologistes et le gouvernement - le groupe socialiste s’abstenant - ont
adopté une proposition de loi déposée par le groupe UMP, permettant aux retraités les plus pauvres, bénéficiaires de l’ASPA, de reprendre une activité professionnelle.
Cette proposition de loi, derrière des aspects
faussement généreux, est surtout la preuve de la faiblesse des pensions
et de la précarité que subissent de plus en plus de retraités, notamment
celles et ceux qui, usés par des conditions de travail insupportables,
ont quitté l’entreprise en invalidité.
Alors que le Gouvernement veut, avec les contrats de
génération, favoriser la transmission des savoirs et permettre aux
jeunes d’accéder enfin à l’emploi, il soutient aujourd’hui un modèle de
société de type anglo-saxon qui ne laisse pas d’autres choix aux
retraités pour survivre, que celui de reprendre des miettes d’emplois
dégradants, sous-payés, réduisant encore plus l’espérance de vie en
bonne santé des ouvriers, dont le groupe CRC rappelle qu’il est déjà
inférieur de 7 ans à celui d’un cadre.
Le gouvernement, plutôt que de soutenir un tel projet,
aurait été mieux inspiré de prendre enfin des mesures concrètes pour
réduire les cas d’invalidité dus au travail, en faisant de la santé au
travail une priorité, et en combattant réellement la pauvreté pour
assurer aux retraités les plus modestes des conditions de vie
acceptables.
Celles et ceux qui, le 6 mai dernier, se sont mobilisés
pour faire gagner la Gauche, ne comprendraient pas que le Gouvernement
transmette à l’Assemblée nationale et promulgue une telle mesure, alors
que, par exemple, il n’a toujours pas procédé à l’inscription à l’ordre
du jour de l’Assemblée nationale, de la proposition de loi déposée par
le groupe CRC, adoptée par le Sénat, limitant le travail du dimanche ou
la proposition de loi interdisant les licenciements boursiers.
Paris, le 31 janvier 2013.
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