vendredi 1 février 2013

Groupe CRC Sénat. Remettre les retraités pauvres au travail : seuls les sénateurs communistes s’opposent à ce curieux projet de société

Aujourd’hui au Sénat, la droite, soutenue par les Ecologistes et le gouvernement - le groupe socialiste s’abstenant - ont adopté une proposition de loi déposée par le groupe UMP, permettant aux retraités les plus pauvres, bénéficiaires de l’ASPA, de reprendre une activité professionnelle.
Cette proposition de loi, derrière des aspects faussement généreux, est surtout la preuve de la faiblesse des pensions et de la précarité que subissent de plus en plus de retraités, notamment celles et ceux qui, usés par des conditions de travail insupportables, ont quitté l’entreprise en invalidité.
Alors que le Gouvernement veut, avec les contrats de génération, favoriser la transmission des savoirs et permettre aux jeunes d’accéder enfin à l’emploi, il soutient aujourd’hui un modèle de société de type anglo-saxon qui ne laisse pas d’autres choix aux retraités pour survivre, que celui de reprendre des miettes d’emplois dégradants, sous-payés, réduisant encore plus l’espérance de vie en bonne santé des ouvriers, dont le groupe CRC rappelle qu’il est déjà inférieur de 7 ans à celui d’un cadre.
Le gouvernement, plutôt que de soutenir un tel projet, aurait été mieux inspiré de prendre enfin des mesures concrètes pour réduire les cas d’invalidité dus au travail, en faisant de la santé au travail une priorité, et en combattant réellement la pauvreté pour assurer aux retraités les plus modestes des conditions de vie acceptables.
Celles et ceux qui, le 6 mai dernier, se sont mobilisés pour faire gagner la Gauche, ne comprendraient pas que le Gouvernement transmette à l’Assemblée nationale et promulgue une telle mesure, alors que, par exemple, il n’a toujours pas procédé à l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, de la proposition de loi déposée par le groupe CRC, adoptée par le Sénat, limitant le travail du dimanche ou la proposition de loi interdisant les licenciements boursiers.
Paris, le 31 janvier 2013.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire