L’offensive terrestre israélienne serait imminente contre cette localité du sud du territoire palestinien où s’entassent les civils déplacés. Le risque de massacre est tel que des chancelleries occidentales s’alarment d’une « catastrophe humanitaire » mais ne prennent aucune sanction contre Tel-Aviv.
Pour Atta Abou Yusuf et sa famille, l’avenir proche ressemble à un grand trou noir. Il a déjà fui le quartier de Khan Younès où il vivait pour trouver refuge dans une école de l’UNRWA (l’organisme des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens) à quelques kilomètres de là, dans la partie ouest de la ville pas encore touchée.
Dans les salles de classe transformées en chambres où s’agglutinent des dizaines de personnes dans des conditions d’hygiène déplorables, cet homme de 41 ans a tenté de donner un semblant de vie à ses sept enfants. « Mais, deux semaines plus tard, les forces israéliennes ont envahi tout Khan Younès et nous avons été obligés de partir en en emportant presque rien », explique-t-il par téléphone à l’Humanité.
« Maintenant, nous vivons dans la rue. J’ai juste réussi à trouver des bâches en plastique et des morceaux de tissu usés pour dresser une sorte de tente. » Rafah, où vivaient 240 000 personnes jusqu’à présent, se trouve surpeuplée. Plus d’un million de personnes tentent désormais d’y survivre.
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