Le gouvernement vient d’annoncer coup sur coup deux mesures pour restreindre son soutien aux automobiles électriques : l’arrêt du leasing social pour 2024, et la baisse du bonus écologique.
Ces restrictions pour raisons budgétaires vont à l’encontre de la nécessaire électrification du parc automobile, qui est indispensable pour atteindre nos objectifs climatiques.
Le succès du leasing électrique a démontré que de très nombreux Français, y compris dans les catégories populaires , étaient désireux de passer à l’électrique et notamment pour les trajets « domicile-travail ». Il faut les encourager. Il faut plus de moyens pour le bonus écologique, et ces moyens doivent être ciblés vers les automobiles les moins polluantes, soit des petits véhicules, produits dans des pays au mix énergétique vertueux comme la France.
C’est possible en augmentant le malus au poids, qui devrait toucher tous les véhicules thermiques dès 1,4 tonne, et avoir des barèmes plus élevés, pour une recette supplémentaire d’au moins 2 milliards d’euros par an.
Il faut que le bonus écologique ne profite plus à des véhicules trop lourds et polluants. Il doit être réservé aux véhicules électriques d’au plus 1,8 tonne (et non plus 2,4 tonnes comme aujourd’hui) et vendus, au maximum, 40 000 euros (non plus 47 000). Il doit de plus être réservé aux véhicules produits dans des pays au mix énergétique vertueux, par exemple à ceux dont la production d’électricité émet moins de 110 grammes de CO² au kWh.
Nous n’avons pas à subventionner la production automobile dans des pays utilisant massivement du charbon.
Le leasing social peut et doit être étendu à au moins 200 000 véhicules dès cette année et profiter à une plus grande partie de la population attachée à participer activement à la décarbonation de notre économie et au développement d’une filière automobile française, productrice de véhicules moins lourds et donc moins polluants.
C’est le sens des propositions portées par le PCF pour une transition écologique qui ne laisse personne au bord du chemin et permette une ré industrialisation vertueuse de notre pays, cohérente avec l’exigence de justice climatique et sociale.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,
Le 16 février 2024.
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