Le train est un des atouts majeurs pour notre pays et pour l'Europe. C’est une nécessité pour toute la population : travailleurs et travailleuses, lycéen·nes, étudiant·es, retraité·es. Utile aux usagers, le rail est aussi utile écologiquement pour diminuer la circulation automobile et réduire la pollution, tant pour le transport des personnes que des marchandises.
Son développement est de nature à répondre au défi climatique. Le ferroviaire est par ailleurs un élément important pour l’aménagement du territoire et pour lutter pour le désenclavement. C’est enfin un atout pour l’industrie française, en termes d’emplois, d’innovation et de performance.
Pourtant, la situation des transports devient de plus en plus invivable, autant pour les usagers que pour les cheminots qui tentent d’assurer au mieux le service public. Les retards se multiplient, les dessertes sont insuffisantes, les prix trop élevés, les gares déshumanisées.
Depuis 2013 et le 4e paquet ferroviaire, l’Union européenne oblige l’ensemble des pays à ouvrir à la concurrence leur service ferroviaire.
Tous les pays qui l’ont mis en œuvre, que ce soit l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Italie, ont fait face à de grandes difficultés.
Si en France nos TER ont des difficultés et des retards qui s’accumulent, c’est d’abord par manque d’investissement dans les infrastructures : rails, caténaires, signalisations…
Quant à la part modale du fret ferroviaire, elle est passée de 17 à 10 % entre 2000 et 2019, en raison d’un manque de soutien public à ce mode de transport bas-carbone. La situation pourrait encore s’aggraver en raison du contentieux, entre la France et la Commission européenne, au sujet des aides accordées à Réseau ferré de France, qui pourrait aboutir à sa liquidation.
Le rail dans sa globalité a été laissé à l’abandon !
Dans cette situation, comme l’a récemment affirmé Léon Deffontaines : « Il y a urgence à revenir à des logiques de services publics, qui ont fait de la SNCF un exemple à suivre partout dans le monde. Des investissements massifs sont nécessaires pour rendre les lignes existantes plus performantes ou pour en créer de nouvelles. »
Nous proposons de :
Sortir des paquets ferroviaires en faisant du rail un « service essentiel » afin de reprendre la main sur nos trains.
Arrêter la concurrence entre les grands opérateurs historiques (Deutch Banh, Renfe, Trenitalia, SNCF…).
Créer un pôle public des transports en France avec une SNCF renationalisée.
Instaurer la gratuité des TER et des transports urbains collectifs.
Investir 10 milliards d’euros en plus chaque année sur 15 ans.
Fixer l’ambition de passer la part modale du fret ferroviaire de 10 % à 25 % d’ici 2045.
Article publié dans CommunisteS, N°983, 14 février 2024.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire