mardi 27 février 2024

Guerre à Gaza : le gouvernement palestinien remet sa démission au président Mahmoud Abbas


 Mohammed Shtayyeh, le premier ministre de l’Autorité palestinienne, a annoncé lundi 26 février avoir remis sa démission au président Mahmoud Abbas, notamment « à la lumière des développements liés à l’agression contre Gaza » et à « l’escalade » en Cisjordanie occupée.

« J’ai présenté la démission du gouvernement à monsieur le Président le 20 février et je la remets aujourd’hui par écrit. » Par ces mots, Mohammed Shtayyeh, le premier ministre de l’Autorité palestinienne, qui siège en Cisjordanie occupée, a annoncé lundi 26 février avoir remis sa démission au président Mahmoud Abbas. Une décision qui intervient notamment, précise-t-il, « à la lumière des développements liés à l’agression contre Gaza » et à « l’escalade » en Cisjordanie occupée.

Benyamin Netanyahou poursuit, en effet, sa fuite en avant meurtrière. Sur la chaîne américaine CBS, il a annoncé que la trêve actuellement en cours de négociation ne ferait que « retarder » l’offensive terrestre de l’armée israélienne à Rafah, contre laquelle met en garde la communauté alors que près de 1,5 million de Palestiniens ont fui les combats dans la ville du sud de l’enclave.

« L’impuissance » de l’Autorité palestinienne critiquée

Le premier ministre israélien a également fait savoir, dans un communiqué ce lundi, que son armée « a présenté au cabinet de guerre un plan pour l’évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d’opérations à venir », sans fournir de précisions sur les modalités d’une évacuation ni sur les endroits d’une éventuelle relocalisation. En parallèle, les attaques se sont multipliées ces dernières semaines dans des territoires occupés de Cisjordanie, à l’instar de Jénine.

Dans ce contexte, et alors que 29 692 Gazaouis sont morts depuis le 7 octobre à Gaza, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, « l’impuissance » de l’Autorité palestinienne et de son président, dont le pouvoir limité s’exerce en Cisjordanie, alors que le Hamas est aux commandes à Gaza, est critiquée. La démission du gouvernement Shtayyeh intervient également alors que des pays de la région, occidentaux et des opposants à Mahmoud Abbas plaident pour une Autorité palestinienne réformée qui serait à terme en charge de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et ce, sous la bannière d’un État palestinien indépendant.

Dans un entretien la semaine dernière avec l’AFP, l’opposant Nasser al-Kidwa, neveu du défunt Yasser Arafat, avait appelé à un « divorce à l’amiable » avec Mahmoud Abbas et à une nouvelle unité du leadership politique palestinien, incluant certains membres du Hamas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire