jeudi 18 janvier 2024

aéronautique d'Air Liquide à Sassenage

Une grande partie des 220 salariés de la branche aéronautique d'Air Liquide à Sassenage, a débrayé ce mardi afin d'obtenir de meilleures conditions de départ vers le groupe Safran, auquel a été cédé leur activité.

Une grande majorité des 220 salariés du secteur "aéronautique" de l'entreprise Air Liquide, ont débrayé ce mardi matin sur le site du campus technologique de Sassenage, près de Grenoble. Selon les représentants CGT et CFDT, 150 salariés, au plus fort, se sont rassemblés devant les bâtiments pour protester contre les conditions de leur transfert vers Safran. Le spécialiste des gaz a en effet décidé de vendre son activité aéronautique, oxygène et azote, civile et militaire au groupe Safran Aérosystems, plus spécialisé en la matière. Le basculement des personnels sera effectif le premier mars prochain.

    CGT et CFDT dénoncent "une perte de pouvoir d'achat"

    Si la pertinence de ce transfert n'est stratégiquement pas contestée par les salariés, ce sont les conditions du transfert qui posent encore problème selon eux. Pour Hélène Trouvé, de la CFDT, "pour 2024 la perte se chiffre à environ 1 400 euros d'abondement" en matière de participation, et les salariés, "notamment les plus modestes", vont perdre les avantages d'un CE "très actif sur le site de Sassenage".

    En face, la direction ne proposerait que "1000 euros brut de prime d'arrivée", une prime "de départ" en fait, ou de "transfert". Peu importe le nom "le compte n'y est pas", ajoute Jérôme Delmas, de la CGT. C'est vraiment une inquiétude immédiate et "le sentiment d'être mal apprécié" qui ont, selon lui, poussé les salariés à débrayer. Ce n'est même pas l'inquiétude pour l'avenir , "même s'il faut rester vigilant", dit le délégué syndical. Les salariés ont l'assurance de rester sur le site, où leur bâtiment était déjà un peu à part, "au moins pour 18 mois" et ne croient pas que Safran, qui reste un grand groupe, envisage de les faire bouger.

    Le projet "se poursuit selon le planning prévu", répond la direction

    Par mail la direction d'Air Liquide répond que "cette cession n'a pas d'impact sur l'emploi des collaborateurs concernés", que l'ensemble des organisations syndicales ont pu "discuter de ce projet" et que les salariés sont accompagnés. En conclusion : "le projet de cession de l’activité aéronautique oxygène et azote d’Air Liquide à Safran Aerosystems annoncé en juin 2023 se poursuit selon le planning prévu". Il y a environ 1 400 salariés en tout sur le campus technologique d'Air Liquide a Sassenage, dans les différentes branches de l'entreprise.

     

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