Le service après-vente de Marc Fesneau en faveur des mesures du premier ministre Gabriel Attal en direction du monde agricole n’y fait rien. La confirmation ce samedi 27 février matin par le ministre de l’Agriculture de l’ouverture la semaine prochaine de discussions consacrées à la viticulture ne parvient toujours pas à désarmer l’opposition des syndicats.
La Confédération paysanne prend ainsi acte, par communiqué « des mesures conjoncturelles, d’urgence et d’aides à la trésorerie (…) pour les agriculteurs et agricultrices impactées par la MHE, les tempêtes, les inondations et pour celles et ceux en agriculture biologique. Elles étaient indispensables, attendues depuis trop longtemps. » Mais « ce sont des mesures structurelles que nous attendions avec des prix minimums garantis, de la régulation des marchés (y compris en Europe) et de la maîtrise des volumes », objecte la troisième organisation représentative qui déplore que « le Premier ministre réponde à des demandes productivistes et à court terme de la FNSEA qui vont affaiblir les normes et accélérer la mise en concurrence entre paysan·nes. » Le syndicat appelle donc à la poursuite des mobilisations.
Les Jeunes agriculteurs le font aussi, en annonçant, sur BFMTV ce samedi matin, par la voix de son administrateur national Maxime Buizard, vouloir « organiser le blocus de Paris et de la petite couronne parisienne » afin « qu’aucun camion ne puisse approvisionner la capitale » à partir de dimanche soir.
Les écologistes en colère
Les annonces de Gabriel Attal concernant l’affaiblissement de certaines normes et contrôles environnementaux ont même ouvert un deuxième front d’opposition en provoquant la colère des organisations de défense de l’environnement. À l’image de Greenpeace : « Après une semaine de campagne d’instrumentalisation contre l’écologie, le gouvernement continue dangereusement de polariser l’opinion sur cette question. Nous le réitérons : l’écologie ne s’oppose pas à l’agriculture, bien au contraire. Elle vise à maintenir les agriculteurs face à l’industrialisation à marche forcée, dont les mégabassines et les fermes usines sont les plus grands symboles, et l’ultralibéralisme qui les détruit. »
Le point sur les blocages
- Les blocages levés ou en passe de l’être d’ici ce samedi midi. En Île-de-France (A10, A11, A1, A13) ; en Haute-Garonne, où le barrage sur l’A64 au niveau de Carbonne, initiateur des mobilisations, va être levé dès midi ; en Moselle, où l’A31 doit rouvrir après enlèvement des pneus et rouleau de foin ; dans le Haut-Rhin (A35) ; dans les Pyrénées-Orientales ; en Normandie (A28 dans l’Eure et la Seine-Maritime) ; en Gironde (rocade de Bordeaux).
- Les blocages maintenus ce samedi matin : dans la Drôme, où l’A7 devrait rester coupée à Loriol, Avignon, Bourg-de-Péage et Saint-Rambert-d’Albon ; dans le Vaucluse (A9) ; en Bouches-du-Rhône (A51) ; en Isère (A480) ; en Auvergne (A71, A79 et A75) ; en Haute-Loire au Puy-en-Velay ; Haute-Vienne et en Corrèze (A20) ; dans le Pays basque (A63) ou la Vienne (A10) ; en Creuse (N145) ; dans l’Yonne (A6)
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