Crolles : les salariés de l'usine de sirops Teisseire, en grève, se plaignent du management

Des salariés de l'usine Teisseire de Crolles (Isère) sont en grève depuis vendredi 12 janvier pour dénoncer les méthodes de leur encadrement et la convocation d'un des leurs à un "entretien disciplinaire". La direction dit souhaiter résoudre la crise "par le dialogue social"

Un piquet de grève est installé depuis vendredi 12 janvier devant le site Teisseire de Crolles, dans le Grésivaudan. Les salariés de l'usine - le site abrite également le siège du fabricant de sirops - se plaignent d'un management jugé "brutal". Un de leurs collègues était, injustement selon eux, convoqué ce mardi à un "entretien disciplinaire", après "un bris de vitre arrière de chariot-élévateur non accidentel et non consécutif à un choc".

Un management qui s'acharne sur les salariés selon la CGT

"C'est de l'acharnement", selon Florent Duc, élu CGT et secrétaire du CSE, qui explique que le torchon brûle depuis bientôt quatre ans entre la direction et les salariés de l'usine. "On ne fait que taper sur les salariés, explique le délégué, au siège il y a eu un PSE en 2019 qui a fait que depuis 2019 tous les anciens salariés Teisseire quittent l'entreprise [...] On a des explosions d'accidents de travail, on a des explosions d'arrêts de travail, on a des départs non remplacés comme jamais et là on se dit que l'heure est grave et qu'il faut stopper ce qui ne fait que détruire l'entreprise".

La direction indique vouloir "résoudre cette situation par le dialogue social"

En 2021 déjà une grève avait eu lieu sur le même sujet. Le mouvement a été reconduit ce mercredi 17 janvier. Par mail la direction de Britvic, propriétaire de Teisseire, indique que le salarié en question a "généré un presque-accident" et que "ce n'est pas la première fois que la personne convoquée cause un incident dans le cadre de son travail" et qu'il avait déjà fait l'objet "d'un rappel à l'ordre des règles de sécurité en juillet 2023". L'entretien disciplinaire a été maintenu malgré la grève, "parce que la sécurité des salariés est une priorité sur laquelle la direction ne transigera pas" indique encore le communiqué de Britvic*.* La société disant souhaiter "résoudre cette situation par le dialogue social".