Mercredi dernier, la dernière université de Gaza a été détruite sous les bombes israéliennes.
Effectuée à l’aide d’explosifs et après plusieurs semaines d’occupation par les soldats de Tsahal, cette destruction n’est pas un dommage collatéral, mais doit être comprise dans la stratégie globale de l’État colon israélien. En période de massacre dans la bande de Gaza, elle s’ajoute à des destructions et des meurtres également commis en Cisjordanie à l’encontre des universitaires palestiniens.
On ne rase jamais une université par hasard. C’est par excellence le lieu de la transmission des savoirs, tourné vers l’avenir de la société autant que des individus, avec comme mission l’élévation du niveau général de connaissances.
Le CNRTL propose comme définition de l’obscurantisme une « attitude, doctrine, système politique ou religieux visant à s’opposer à la diffusion, notamment dans les classes populaires, des lumières, des connaissances scientifiques, de l’instruction, du progrès. »
La destruction systématique des universités gazaouies n’est pas anodine. Cela en dit long sur la volonté d’Israël de briser la capacité du peuple palestinien à se doter d’une instruction utile et nécessaire à la construction de société éclairée.
Cette stratégie mortifère n’a que trop duré. L’Union des Etudiant.es Communiste appelle, à nouveau, au cessez-le-feu, première étape d’une paix juste et durable en Palestine.
Pour cela, la France doit prendre les mesures diplomatiques qui s’imposent, et condamner la politique coloniale, contraire au droit international, de l’État d’Israël.
Pour faire valoir le droit du peuple palestinien à disposer d’un état, nous appelons également les universités françaises à concevoir des jumelages avec les universités palestiniennes, dans une logique d’échange des savoirs et de dialogue entre les cultures.
Pierre Bioret
Article publié dans CommunisteS n°980, le 24 janvier 2024.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire