Cette décision est historique car, pour la première fois, le gouvernement d’extrême-droite israélien et les responsables de l’armée israélienne sont rendues comptables de leurs actes devant la justice internationale et soumis aux décisions contraignantes rendues par cette dernière. La présidente de la CIJ souligne les traumatismes importants infligés à la « majorité de la population » de Gaza citant les représentants de l’UNRWA. Elle rappelle que nul Etat n’est au-dessus du droit international et que « toutes les parties prenantes dans la bande de Gaza sont liées au droit international ».
La CIJ exige que l’Etat d’Israël prenne les mesures nécessaires pour « prévenir toute incitation au génocide » et rappelle que le peuple palestinien doit être protégé. L’Etat d’Israël devra produire d’ici un mois devant la cour les mesures prises dans ce sens. La cour exige également la libération immédiate et inconditionnelle des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza et l’apport d’une aide humanitaire immédiate.
Cette décision ouvre la voie à un processus au terme duquel les dirigeants israéliens actuels et ceux de l’organisation terroriste du Hamas devront répondre de leurs crimes devant la justice internationale.
La France, les États-Unis et la communauté internationale doivent tout mettre en œuvre pour que le gouvernement israélien se conforme à cette décision de justice. La France doit prendre l’initiative d’une résolution de l’ONU pour la faire respecter concrètement.
Avec les États qui s’y montreront disposés, la France doit faire monter la pression sur le gouvernement israélien pour le contraindre à un cessez-le-feu immédiat et permanent, pour l’ouverture d’un processus menant à une solution politique juste et durable. Elle doit et peut agir auprès de l’UE pour la suspension de l’accord d’association liant cette dernière à l’État d’Israël et reconnaître l’État de Palestine comme premier pas vers une solution à deux États. La levée du blocus de Gaza, l'arrêt de la colonisation et la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens font partie nécessairement de la perspective de paix autour de laquelle il est indispensable que soit convoquée une conférence internationale.
Le PCF réaffirme sa solidarité avec le député communiste israélien Ofer Cassif, menacé de destitution de la Knesset pour avoir soutenu l’initiative de l’Afrique du Sud auprès de la CIJ. Le respect de la décision de la CIJ implique l’arrêt des répressions menées par le gouvernement Netanyahou envers le camp de la paix en Israël.
Parti communiste français,
Le 28 janvier 2024.
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