Le réseau de transports du quotidien souffre. Ses agents et ses usagers également. Cette situation est la conséquence de choix politiques néfastes faits par la présidente de région Valérie Pécresse. Maintien de la baisse de l’offre malgré le retour des voyageurs dans les transports après le Covid, économies comptables au détriment du service public, entêtement dogmatique de privatiser quoiqu’il en coûte les bus de la grande couronne puis de la RATP et les trains de banlieue… sont autant de choix libéraux qui plongent les usagers et les transports dans l’insécurité.
Plus la privatisation avance, plus les transports coûtent chers aux usagers qui verront leurs titres de transport à nouveau augmenter au 1er janvier 2024.
Si le doublement des tarifs durant les JO a fait la Une, c’était pour mieux dissimuler une autre hausse, celle des transports du quotidien alors qu’ils se dégradent de plus en plus. L’accord signé dans la précipitation entre Pécresse et Beaune en septembre dernier ne règle rien aux financements des transports. Il les fait reposer sur des hausses tarifaires des usagers chaque année jusqu’en 2028 et réduit la part payée par les entreprises pour leur fonctionnement. Cet accord des droites est insuffisant et foncièrement injuste.
Jeudi 7 décembre, alors que le Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités votait une nouvelle hausse du Navigo à 86,40€/mois au 1er janvier 2024, les militantes et militants communistes étaient présents dans plus de 160 gares aux 4 coins de l’Île-de-France.
La colère des usagères et des usagers était palpable et encore plus importante qu’il y a quelques semaines. Si beaucoup d’usagers ont évoqué les JO c’était pour démontrer l’incohérence et les mauvais choix faits par la droite régionale. Ceux-ci pourraient amener à déshabiller les lignes de banlieue pour les lignes desservant les sites olympiques. En effet, en l’absence de revalorisation salariale suffisante des agents et d’abandon de la privatisation, dont le seul coût des bus historiques de la RATP est estimé à 4,9 Mds €, le recrutement en nombre suffisant pour produire une offre suffisante avant, pendant et après les JO est plus qu’incertain, voire impossible pour 2024.
Avec 17 réunions publiques déjà tenues, plus de 63 000 signatures de la pétition Stop galère, des tribunes réunissant jusqu’à 250 grands élus franciliens opposés à la privatisation et à la dégradation des transports en commun, le collectif Stop galère, animé par les 8 fédérations communistes et le groupe régional Gauche communiste, écologiste et citoyen, poursuivra en 2024 la bataille pour des transports de qualité et publics. 2024 sera décisive pour les transports en Ile-de-France.
Céline Malaisé
présidente de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne
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