Fausse bonne nouvelle ?
Le rejet d’un texte ultra-conservateur élaboré par un parti néofasciste, d’autant plus quand il s’agit d’une charte située au sommet de la hiérarchie des normes juridiques internes et organisant l’ensemble des règles de fonctionnement des institutions d’un État, est toujours une bonne nouvelle.
Pourtant, ce nouveau projet rejeté, le texte de 1980, d’orientation libérale et garantissant peu de droits sociaux aux Chiliens, est maintenu. Même si celui-ci a déjà été reformulé 70 fois en ouvrant notamment la voie à une démocratisation des institutions, il reste symboliquement rattaché à l’ère Pinochet (1973-1990).
Cette deuxième tentative de réformer la Constitution chilienne devrait être la dernière jusqu’à nouvel ordre. « Sous ce mandat, le processus constitutionnel est clos. Il y a d’autres urgences » a ainsi soutenu Gabriel Boric, président de gauche et plus jeune dirigeant de l’histoire du Chili. « Notre pays continuera avec la Constitution actuelle, car après deux propositions constitutionnelles soumises à un référendum, aucune n’a réussi à représenter ou à unir le Chili dans sa belle diversité », a-t-il ajouté dans un discours au palais présidentiel.
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