mercredi 24 juillet 2024

Dans l’impasse, Emmanuel Macron plaide pour une « trêve politique » pendant les JO


 Espérant encore pouvoir gouverner malgré la défaite de son camp aux élections législatives, le président de la République temporise. Il a ainsi estimé, lundi 22 juillet, en marge de la visite du village des athlètes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), que les Jeux Olympiques qui s’ouvrent vendredi 26 juillet seraient un moment de « trêve politique » alors que le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal n’est toujours pas remplacé.

Emmanuel Macron est sorti du silence ce lundi 22 juillet… pour plaider en faveur d’une « trêve politique » pendant les Jeux Olympiques. Interrogé par des journalistes en marge de la visite du village des athlètes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le président de la République a estimé que les Jeux n’étaient « pas du tout » gâchés par sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale en juin.

Une « grenade dégoupillée », selon ses propres termes, qui a plongé la France dans la crise politique. Il « y a une forme de trêve », a-t-il insisté assurant que ce sont « les Jeux qui seront au cœur de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux ».

Emmanuel Macron temporise pour tenter de garder la main

Le gouvernement de Gabriel Attal, pourtant démissionnaire depuis le 16 juillet, pourrait ainsi rester en place malgré la défaite de la Macronie aux élections législatives et alors que les ministres élus députés ont siégé à l’Assemblée la semaine dernière. Une pratique qui bafoue la séparation des pouvoirs et qui a contribué, avec le renfort de LR, à ce que le camp présidentiel conserve de justesse (à 13 voix près) la présidence de la chambre basse.

L’accord avec la Droite républicaine (le nouveau nom du groupe LR au Palais Bourbon) ne lui a toutefois pas permis de conserver la majorité des postes au sein du Bureau qui compte 12 députés Nouveau Front populaire sur 22, ni de confier à ses alliés la présidence de la puissante commission des Finances.

Pour autant le chef de l’État n’est toujours pas décidé à nommer un premier ministre issu des rangs de la coalition de gauche à Matignon et temporise dans l’espoir de garder la main en imposant l’idée du « large rassemblement » réunissant les « forces républicaines » qu’il a défendu dans sa lettre aux Français du 10 juillet.

Un proche du chef de l’État a ainsi estimé, auprès de l’AFP, que le travail des « forces républicaines » en vue d’une coalition devait se poursuivre pendant les JO, tout en assumant miser sur une « fracturation » du Nouveau Front populaire pour rallier une partie de la gauche.

Une option refusée par toutes les composantes du NFP qui tarde cependant à se mettre d’accord sur une candidature commune à Matignon qui lui permettrait de couper l’herbe sous le pied du locataire de l’Élysée.

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