Un militant identifié comme appartenant à l’ultragauche a été interpellé ce dimanche 28 juillet à Oissel (Seine-Maritime) sur un site ferroviaire. « Cela ne veut pas dire qu’il y ait un lien avec l’enquête » autour de l’attaque massive ayant touché la SNCF vendredi 26 juillet, précise le parquet de Paris.
Alors que l’enquête se poursuit autour des sabotages commis le vendredi 26 juillet sur plusieurs sites de la SNCF, un militant d’ultragauche a été interpellé dimanche 28 juillet, sur un site SNCF d’Oissel, dans le département de la Seine-Maritime. Il a été placé en garde à vue à Rouen.
Le parquet de Rouen, compétent sur ce dossier, précise à l’Humanité que l’individu, né en 1995 à Rouen, est en garde à vue des chefs de « pénétration ou circulation dans une dépendance de la voie ferrée interdite au public et association de malfaiteurs ».
Une source policière appelle à la prudence
Il a été interpellé « suite au signalement d’un conducteur de train qui a aperçu plusieurs individus à l’intérieur des emprises ferroviaires de la SNCF au niveau d’une armoire électrique située à l’île aux bœufs entre Tourville-la-Rivière et Oissel qui ont pris la fuite à son passage ».
Il ajoute que « le véhicule de l’intéressé était resté sur place et l’interpellation de celui-ci a eu lieu lorsqu’il est venu le récupérer ». Le parquet signale par ailleurs que « divers objets et notamment plusieurs bombes de peinture ont été retrouvés à l’intérieur de ce véhicule ». Aucune dégradation n’a été relevée à ce stade par la SNCF, conclut-il.
Suffisant pour conclure que les sabotages ayant touché la SNCF vendredi sont du seul fait de l’ultragauche, comme l’avance Gérald Darmanin depuis plusieurs jours ? Une source policière appelle à la prudence, ne voyant pas de lien immédiat entre les deux actions, « même s’il y a une quasi-simultanéité dans les deux actions à analyser ».
Contacté, le parquet de Paris précise qu’il y a « très fréquemment des intrusions illégales, tags, ou vols de matériels sur des sites SNCF. Cela ne veut pas dire qu’il y ait un lien avec l’enquête de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (sur les sabotages de vendredi, N.D.L.R.) ». Le parquet souligne par ailleurs qu’il n’y a « pas d’interpellation à ce stade dans l’enquête de la JUNALCO portant sur les dégradations commises dans la nuit du 25 au 26 juillet 2024 ».
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