La possibilité de trouver un consensus total sur le profil d’une ou d’un premier ministre potentiel semble compromise. Une idée fait son chemin : proposer aux parlementaires de trancher entre les deux noms avancés.
Le Nouveau Front populaire (NFP) va-t-il (enfin) se mettre d’accord sur le nom d’un éventuel premier ministre ? Alors que la situation de blocage autour des négociations s’éternise, les députés PCF ont appelé, dès mardi, par voie de communiqué, à « soumettre au vote des députés la désignation d’un premier ministre » afin de « trouver au plus vite une sortie par le haut ».
L’idée a fait également l’objet d’une pétition, lancée ce mercredi par le comité Victoires populaires (à l’origine des primaires populaires de 2022) et rassemblant pour l’heure près de 45 000 personnes.
Le vote comme unique solution au blocage
Et les socialistes poussent désormais eux aussi dans ce sens. « Quand on n’arrive pas à avancer, il y a un mode assez simple en démocratie pour départager des candidatures, c’est le vote ! a tranché Olivier Faure, premier secrétaire du PS à l’antenne de BFMTV et sur RMC, ce jeudi matin. Et personne ne devrait avoir peur de la démocratie. »
Un vote qui doit, selon lui, avoir lieu entre les « candidatures qui ont été posées sur la table ». À savoir celle d’Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion, proposée par le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, mais refusée par les socialistes. Et celle de Laurence Tubiana, actuelle directrice de la Fondation européenne pour le climat et autrefois architecte des accords de Paris à la suite de la COP 21, candidature cette fois balayée par les insoumis.
Bello priée de revenir sur sa position tandis que Tubiana accepte déjà l’offre
Pour la première, un hashtag #HuguetteReviens a été lancé sur les réseaux sociaux, relayé par des députés insoumis Antoine Léaument, Sophia Chikirou ou Aurélien Taché, mais aussi par l’écologiste Sandrine Rousseau. Le but : la faire revenir sur sa volonté de « décliner l’offre ».
Pour la deuxième, c’est l’intéressée elle-même qui est montée au front ce jeudi. Dans un entretien accordé à l’AFP, Laurence Tubiana, qui se définit comme une « femme de gauche pas encartée qui partage les idéaux de la famille de gauche au sens large », a déclaré que le « moment de l’engagement » était venu.
« Quand il y a une crise politique, il faut y répondre, a-t-elle expliqué. Il y a besoin d’une personne de gauche, si cela doit être moi, je le fais. » Si la possibilité d’un vote fait son chemin chez les écologistes, reste à convaincre la FI, qui rejette pour l’heure cette proposition.
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