Un terrible drame s’est noué la semaine dernière à Pont de Metz, près d’Amiens. Un drame dû au surendettement. Un ancien artisan retraité de 62 ans s’est donné la mort après avoir tué sa famille le jour même où un huissier venait estimer ses biens pour les lui prendre afin de rembourser ses dettes. Il a laissé une lettre. Il avait travaillé, trimé, tout au long de sa vie, pour, à la retraite, continuer de souffrir, d’avoir de tels soucis à assumer seul, qui l’ont mené au drame.
Aucun d’entre nous ne peut rester de marbre face à une telle tragédie. Aucun individu de cœur ne peut rester insensible face à la multitude de cas semblables.
Chaque jour des hommes, des femmes, jeunes ou moins jeunes, se donnent la mort parce qu’ils sont acculés dans un tunnel noir dont ils ne voient pas le bout.
Le chômage, la précarité, les bas revenus paysans et salariaux plongent des dizaines de milliers de personnes dans l’insupportable endettement puis surendettement. Et puis il y a ces crédits à la consommation qui s’appellent paraît-il « crédits revolving ». Ce sont plutôt des « crédits revolvers ». De grandes banques, via des structures de crédit à la consommation, vous font miroiter la possibilité d’acheter telle ou telle chose dont vous avez besoin ou envie, pour vous extorquer votre argent, toujours plus d’argent, avec des taux d’intérêt si insupportables que vous pouvez en rester dépendant toute votre vie. C’est la rente bancaire, organisée par de véritables malfrats qui vous poussent dans le tunnel noir.
Ce ne sont pas des phénomènes isolés. Le nombre de personnes surendettées a augmenté de plus de 17% ces six derniers mois. L’endettement total des ménages français représente plus de la moitié des richesses produites dans le pays.
La souffrance, la mal vie, la dépendance vis-à-vis des banques rongent notre pays, tuent chaque jour dans nos villages. Il faut que cela s’arrête ! Il suffit maintenant de ces beaux discours des responsables politiques de droite ou de banquiers qui n’ont sans doute jamais connu le mal vivre, le mal être, la honte parfois, faute d’argent. Dans ce pays des gens se goinfrent au point de l’indigestion. Le même banquier qui vide les porte-monnaie des pauvres, des travailleurs, des paysans, gagne souvent de 300 à 600 fois ce que gagnent ceux à qui il prête. Alors, il faut absolument augmenter le pouvoir d’achat, relever les salaires, les protections sociales, les revenus agricoles, les retraites, en répartissant les richesses. En même temps, il faut faire cesser les augmentations des prix des produits de première nécessité, avec la grande spéculation mondiale à l’œuvre actuellement.
Enfin, il faut interdire les pratiques insupportables du secteur bancaire avec des taux d’intérêt usuraires qui pillent les familles populaires. Il faudra bien avoir le courage de déclarer le crédit, l’accès à l’argent issu du travail comme un bien public. En conséquence de quoi les banques doivent revenir au secteur public.
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