Le conseil constitutionnel vient de déclarer que l’interdiction du mariage faite aux homosexuels ne violait pas le principe d’égalité des droits. Le conseil constitutionnel a-t-il oublié cette belle devise qu’il est censé défendre, devise révolutionnaire qui place en son cœur le mot « égalité » ?
L’homophobie d’Etat reste la ligne du pouvoir : liberté, homophobie, fraternité ! La décision toute récente du gouvernement de lancer une « grande mission d’information sur le suicide des jeunes » prend dès lors les allures d’une sinistre tartufferie. On sait déjà que le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est déjà presque quinze fois supérieur à celui des jeunes hétérosexuels. On sait déjà qu’un tiers des jeunes homosexuels ont tenté de se suicider (Institut national de veille sanitaire). Comment penser que ce climat mortifère fait d’actions, de discours et d’insultes homophobes, ne se trouve pas nourri et légitimé par cette homophobie d’Etat que le conseil constitutionnel a refusé de briser ?
En s’acharnant (contre les principes fondamentaux de la République !) à maintenir cette discrimination dans la loi, le gouvernement, les parlementaires et le conseil constitutionnel font œuvre criminelle. Ils rendent infernale la vie des couples et des familles ; ils se font, nolens volens, complices de cette homophobie quotidienne qui, chaque jour, blesse voire tue dans notre pays.
MM. Debré, Chirac et Giscard d’Estaing se foutent pas mal de l’homophobie et de ses victimes. Pire, M. Myard, député UMP des Yvelines, dans la droite ligne de son copain Christian Vanneste (député UMP du Nord), compare sans que ça pose problème à personne zoophilie et homosexualité. Décidément rien à attendre de la droite de ce côté-là non plus ! C’est donc à nous à mener ce combat résolu pour l’égalité et contre les discriminations. Que M. Myard ne compte pas sur nous pour lui « foutre la paix » : ce combat, nous le mènerons jusqu’au bout !
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