Présentant ses vœux, hier, à la presse, Pierre Laurent a rappelé que le débat sur le choix
du candidat à la présidentielle ne serait tranché qu’au deuxième trimestre.
L’occasion était trop belle. En présence de nombreux journalistes venus assister à ses vœux à la presse, hier, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, en a profité pour démentir quelques idées reçues véhiculées par les médias sur l’état de santé du PCF et les débats en cours au sein du Front de gauche en vue des élections de 2012. Première mise au point : le Parti communiste «n’a pas inscrit la date de l’enterrement du PCF à son agenda 2011». Quant à la question de la candidature du Front de gauche à la présidentielle, que des articles de presse ont présentée comme déjà tranchée, «viendra le temps du choix» au deuxième trimestre, a rectifié Pierre Laurent. «D’ici là, la candidature d’André Chassaigne (député communiste présent, hier, à ses côtés –NDLR), qui mène un travail remarquable pour porter notre conception du Front de gauche, et celle de Jean-Luc Mélenchon (coprésident du Parti de gauche) seront discutées.» Le PCF «mènera ce débat tranquillement», a assuré Pierre Laurent, et «ce qui est certain, c’est que la solution sera collective et devra respecter la place du Parti communiste».Le secrétaire national du PCF a écrit, hier, à ses partenaires du Front de gauche (Parti de gauche et Gauche unitaire) pour leur proposer de «travailler sans attendre à quatre questions essentielles». D’abord, l’écriture «d’un texte d’orientation fixant les ambitions politiques du Front de gauche pour 2012». «Pour nous, l’objectif est de battre Nicolas Sarkozy et sa majorité», de «faire gagner la gauche, d’ancrer son projet à gauche» et de «permettre la mise en œuvre de grandes transformations sociales par une nouvelle majorité politique de gauche», a exposé Pierre Laurent. Ensuite, il propose la poursuite de l’élaboration du «programme populaire et partagé», engagé dans tout le pays via neuf grands forums thématiques, et la mise en place d’un «dispositif collectif» de campagne qui «récuse la personnalisation présidentialiste». Enfin, la définition d’un «cadre commun pour les élections législatives qui doivent être menées de pair» avec la présidentielle.
«2011 ne sera pas une année blanche, une année d’attente», a promis Pierre Laurent. «Pas une attaque sur le temps de travail, sur le statut des fonctionnaires, contre les services publics, sur la fiscalité ne se fera sans que nous n’organisions la riposte avec notre peuple», a-t-il déclaré. Réagissant à l’annonce dans «l’indifférence générale» de la distribution de 43milliards de dividendes à leurs actionnaires en 2010 par les groupes du CAC 40, il a exigé «un relèvement immédiat et substantiel des salaires» et «un prélèvement exceptionnel sur ces capitaux» pour alimenter des fonds régionaux pour l’emploi et la formation.
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