Le MEDEF estime que le moment est propice pour engager une réflexion systémique transformant totalement le sens de la Sécurité Sociale. Les grands patrons veulent en finir avec la conquête réalisée par les forces progressistes qui avaient chassé les nazis de France. En effet, en 1945, nos anciens avaient créé une sécurité sociale impulsant la solidarité entre les gens et les générations. Ainsi, chacun bénéficiait d’un véritable accès aux soins, à la médecine du travail, à la prévention sanitaire sans aucune restriction liée aux moyens financiers des familles.
Prenant appui sur le déficit des comptes de la protection sociale largement dû aux 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sur les bas salaires, sur les heures supplémentaires, au régime des autos-entrepreneurs. Le MEDEF veut en finir avec la solidarité ; la santé doit être toujours plus une marchandise dégageant des profits pour les grands groupes d’assurances.
Ainsi, la solidarité sur laquelle reposait l’assurance maladie obligatoire ne concernerait plus que les risques les plus lourds, non rentables pour le capital privé. On socialise les pertes et on privatise les profits.
Le MEDEF entend accélérer la santé à deux vitesses, tu as de l’argent et tu te soignes car tu peux te payer une large couverture sociale privée ; tu es pauvre et tu te soignes comme tu peux car tu as une couverture sociale réduite au minimum. Pour les Affections de Longue Durée, pour la dépendance, le MEDEF propose la même logique financière : le minimum pris en charge par la solidarité nationale, le reste des dépenses dépendant du régime des assurances privées ou des couvertures complémentaires.
Si les désirs du MEDEF que l’on retrouve largement dans les propos de Sarkozy devenaient réalités, les charges pour les familles exploseraient. Le patronat veut rompre le pacte social français qui s’est noué à la Libération, en 1945, en vidant de tout son sens la Sécurité Sociale, un de ses plus beaux fleurons. Plus que jamais, il nous faut ensemble réfléchir à un autre choix de société ; il nous faut, tout de suite, agir pour que le MEDEF se calme.
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