Ça passe, mais ça casse ! La nouvelle « leçon » infligée aux kidnappeurs présumés AQMI [1] du Niger débouche dans l’immédiat, une fois encore, sur des pertes en vies humaines, notamment celles des jeunes otages. La France fait figure désormais de « grand Satan » aux yeux des desperados du désert sahélien, avec rang d’« ennemi global », au point que – selon le Quai d’Orsay – « aucun endroit ne peut plus être considéré comme sûr dans le Sahel ». Le rôle de matamore n’est pas pour déplaire au président français Nicolas Sarkozy, qui revendique haut et fort son devoir de fermeté, adoptant volontiers un profil « bushien » face aux terroristes du Sahel comme aux pirates de Somalie ou aux insurgés d’Afghanistan.
Levons tout de suite un préalable : sauf révélation extraordinaire, les deux jeunes Français enlevés vendredi soir, et exécutés le lendemain – dans l’affolement d’une poursuite échevelée – ne peuvent être plus innocents. Les malheureux ont été kidnappés au hasard, avec facilité, tard un soir de week-end, dans un petit restaurant de la capitale nigérienne [2], simplement parce qu’ils étaient blancs, et fréquentaient un établissement français… Et ils ont été éliminés sans pitié.Lire la suite
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