Revigoré par son choix du Front de gauche, le PCF a
enregistré 45 000 adhésions depuis 2005, dont 51 % de la part
d’adhérents de moins de quarante ans.
Au sortir de la présidentielle de 2007, il n’y avait plus grand monde
pour parier sur l’avenir du Parti communiste, donné comme politiquement
mort après son score de 1,93 %. À l’ouverture du dernier congrès du
PCF, à la Défense, en juin 2010, Gérard Grunberg, directeur de recherche
à Sciences-Po, déclarait, sentencieux, dans le Parisien : « Le choix du
PCF est : comment mourir. » « Un nonagénaire sans avenir », titrait,
guère plus amène, le Monde, lors des 90 ans du PCF, en décembre 2010.
Une analyse superficielle, faute de s’intéresser de près au mouvement
de renouveau à l’œuvre au plus profond du PCF depuis plusieurs années,
attirant dans ses rangs des générations nouvelles. « On constate un
nouvel élan dans le Parti depuis la campagne référendaire de 2005,
confirme Jacques Chabalier, responsable national à la vie du Parti.
Cette année-là, à la suite de la dynamique du non, nous avons enregistré
8 000 nouvelles adhésions. Ce regain d’intérêt ne s’est pas démenti les
années suivantes, avec 5 000 à 6 000 adhésions par an, et il s’est
encore accéléré avec la campagne du Front de gauche au printemps, qui
devrait nous permettre d’atteindre les 8 000 cette année. » Au total, ce
sont donc 45 000 nouveaux adhérents qui ont rejoint le PCF en sept ans,
soit le tiers d’un effectif qui a désormais stoppé sa chute, stabilisé
autour de 130 000 membres. Des nouveaux adhérents jeunes (51 % ont moins
de quarante ans), « qui ont une image neuve du PCF, qu’ils identifient à
leurs valeurs de fraternité, de dialogue et de sens du débat », et dont
l’afflux « transforme de fait le PCF, qui n’est plus le même parti
qu’il y a dix ans ».
« Ce sont souvent des salariés syndiqués, qui se battent dans leur
entreprise et qui apprécient notre combat à leurs côtés, explique Cyril
Cineux, secrétaire de la fédération du Puy-de-Dôme.
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