Que peut-on espérer des concertations et
négociations sociales voulues par le gouvernement, si on nous impose des
postulats contestables dès le départ ?
L’objectif jugé prioritaire, sous la pression des marchés financiers,
d’un déficit public sous le plafond de 3% du PIB dès 2013, loin de
résoudre le problème de financement de l’Etat, va sans aucun doute
l’aggraver vu l’environnement économique actuel. On parle déjà de 300
000 chômeurs supplémentaires d’ici 18 mois c’est à dire plus de dépenses
sociales et moins de recettes fiscales.
Parallèlement un chantage éhonté à l’emploi, aux délocalisations,
voire à la mort de grands groupes, est développé par le patronat qui
entend obtenir du fait de la crise des décisions sur le terrain de la
flexibilité et du « coût du travail ».
Cette campagne cherche à exploiter l’inquiétude légitime des salariés
dont Plus d’un sur 2 « craint d’être victime du processus de
déclassement social ».
En matraquant ce qui serait une solution miracle, le patronat cherche
à faire oublier l’essentiel : les banques et les grands groupes peuvent
afficher des bénéfices importants et des trésoreries florissantes,
alors que la désintégration des filières industrielles, le chômage et
la précarisation se poursuivent en Europe.
Le gouvernement met à l’étude différents scénarios en écho à la
revendication du Medef, au nom de la compétitivité pour transférer une
partie des cotisations sociales sur la CSG ou d’autres assiettes. 20, 30
ou 40 milliards représentants une part du salaire socialisé versée par
les entreprises seraient à la charge des ménages consommateurs ou
contribuables.
On nous appelle à conclure des accords dit « gagnant-gagnant »
qui conjugueraient l’acceptation des salariés à une plus grande
flexibilité tout de suite contre la promesse d’un retour à meilleure
fortune lorsque cela ira mieux…un jour !
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