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Au Brésil, le groupe français Louis Dreyfus, spécialisé dans le
négoce des matières premières, a pris possession de près de 400 000
hectares de terres : l’équivalent de la moitié de l’Alsace, la région
qui a vu naître l’empire Dreyfus, avec le commerce du blé au 19ème
siècle. Ces terres sont destinées aux cultures de canne à sucre et de
soja. Outre le Brésil, le discret empire commercial s’est accaparé, via
ses filiales Calyx Agro ou LDC Bioenergia [1],
des terres en Uruguay, en Argentine ou au Paraguay. Si Robert Louis
Dreyfus, décédé en 2009, n’avait gagné quasiment aucun titre avec
l’Olympique de Marseille, club dont il était propriétaire, il a fait de
son groupe le champion français toute catégorie dans l’accaparement des
terres.
Le Groupe Louis-Dreyfus – 56 milliards d’euros de chiffre d’affaires [2]
– achète, achemine et revend tout ce que la terre peut produire : blé,
soja, café, sucre, huiles, jus d’orange, riz ou coton, dont il est le
« leader » mondial via sa branche de négoce, Louis-Dreyfus Commodities.
Son jus d’orange provient d’une propriété de 30 000 ha au Brésil.
L’équivalent de 550 exploitations agricoles françaises de taille
moyenne ! Il a ouvert en 2007 la plus grande usine au monde de biodiesel à base de soja, à Claypool, au Etats-Unis (Indiana). Il possède des forêts utilisées « pour la production d’énergie issue de la biomasse, l’énergie solaire, la géothermie et l’éolien ». Sans oublier le commerce des métaux, le gaz naturel, les produits pétroliers, le charbon et la finance.
Course effrénée à l’accaparement de terres
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