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Avant d’être commercialisés, les OGM sont-ils vraiment évalués avec
la plus grande rigueur scientifique, comme leurs promoteurs le
prétendent ? Toute entreprise sollicitant une autorisation de mise sur
le marché de son OGM doit produire une évaluation censée démontrée que
sa semence transgénique est inoffensive. Ces analyses sont réalisées par
des laboratoires que les entreprises de biotechnologie rémunèrent
directement.
Les autorités sanitaires qui étudient ensuite le dossier, comme l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA [1]),
ne disposent ni de temps ni de crédits pour pratiquer leurs propres
analyses. Elles se contentent donc de lire le dossier de l’entreprise et
la littérature scientifique sur le sujet. D’un côté, la firme est juge
et partie. De l’autre, des instances d’évaluation placent dans cette
firme une confiance quasi absolue.
Que doivent évaluer les experts ? Que l’OGM ne diffère pas d’une
semence non transgénique dont l’utilisation commerciale a déjà été jugée
sans risque. La firme va donc chercher à démontrer « l’équivalence en
substance » : comparer les composants d’une plante transgénique
(nutriments, protéines, glucides...) avec des plantes conventionnelles.
Si les écarts enregistrés correspondent à des écarts connus entre
variétés de la même espèce, la plante transgénique est considérée comme
étant équivalente en substance, donc a priori inoffensive.
L’évaluation se fait en deux étapes : une analyse comparative pour
identifier des différences avec la plante non modifiée génétiquement, et
une évaluation des impacts nutritionnels, sanitaires et
environnementaux de ces différences.
Le Mon810 « aussi sûr » qu’un grain de maïs conventionnel ?
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