"Il y aura 5.490 postes supprimés dans le monde, contre environ 5.000 initialement annoncé, qui englobe l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique avec 3 300 suppressions de postes en Europe, dont 1.430 en France", a affirmé Claude Josserand, délégué central CGT (Alcatel compte 9 000 salariés en France). Une information confirmée par un responsable CFE-CGC. Les syndicats, qui s'attendaient à un nombre important de suppressions d'emploi en France sont convoqués dans l'après-midi à un comité de groupe spécifique à la France pour avoir des précisions sur le plan de suppression de postes. En France, les principales activités concernées sont les fonctions supports (ventes, marketing, finances, RH, et les autres fonctions centrales, services clients, activités support de Networks), selon la CFDT.
"On est sous le choc", a déclaré la CFDT précisant que le chiffre des suppressions d'emplois en France était dans le haut de la fourchette des estimations du syndicat. "C'est donc un violent plan social qui est annoncé", indique le syndicat dans un communiqué.
L'équipementier télécoms a dévoilé au milieu de l'été un nouveau programme de réductions de coûts destiné à économiser 1,25 milliard d'euros d'ici fin 2013 mais il n'avait jusqu'ici pas précisé quels étaient les régions ou les métiers susceptibles d'être affectés.
http://www.humanite.fr/social-eco/alcatel-va-supprimer-pres-de-1-500-emplois-en-france-selon-la-cgt-506620
Alcatel-Lucent : empêcher ce Trafalgar social et industriel
La Bourse avait anticipé hier le plan social du
groupe Alcatel-Lucent. Avec une hausse de 5,35 % et de 7 %
l'avant-veille, l'action connaissait les hausses les plus importantes du
CAC 40. Après les 20 000 suppressions d'emplois de 2006, 5490 emplois
supprimés dans le monde, 3300 en Europe dont 1430 en France, voilà ce
qu'exigeaient les actionnaires. Ces vampires de la finance seront payés
avec le sang des salariés de Alcatel-Lucent.
Depuis plusieurs mois, face à la dégringolade de
l'action, le directeur général, Ben Verwaayen avait annoncé ce plan
boursier pour rassurer les actionnaires en prenant des mesures contre
ceux qui n'y sont pour rien : les salariés. Pour la France, c'est une
coupe gigantesque de plus de 15% sur les 9000 personnes qu'emploie le
groupe. 1430 salariés qui vont venir grossir le pôle emploi dans une
semaine noire pour l'industrie avec Petroplus mardi. C'est la même
logique mortifère qui frappe dans chaque territoire: les actionnaires
veulent continuer à prélever une part de plus en plus importante de la
plus value industrielle pour maintenir leurs profits.
Le premier ministre, Jean Marc Ayrault au nom de
l'État, doit prendre une initiative nationale à la mesure de ce
Trafalgar social et industriel, avant qu'il ne soit trop tard ! Le PCF
propose que des lois et des actes forts soient pris en extrême urgence
pour stopper les plans de licenciements et garantir un avenir industriel
à notre pays.
Communiqué du Parti Communiste Français
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