Six mois après avoir rencontré les métallos lorrains de Florange et Gandrange, les ouvriers provençaux de Fralib, les salariés normands de Petroplus et d’Alizay [1], que sont devenus leurs projets de reprise alternatifs ? Traînent-ils dans un tiroir poussiéreux d’un haut-fonctionnaire ou figurent-ils en haut de la pile sur le bureau du ministre ?
Gandrange, 350 emplois : réveil tardif du ministère
Le dossier de l’aciérie de Gandrange, en Moselle (350 emplois), semble dormir dans un placard. Sur place, nulle trace du passage de Montebourg dans l’usine, où deux ouvriers sous-traitants ont été tués, début septembre, par l’effondrement d’un toit. Contacté le 2 octobre, le délégué CGT Jacky Mascelli tient toujours à disposition du gouvernement un projet porté par des sidérurgistes. Il prévoit de couler sur place l’acier issu de métaux récupérés dans la région, tout en étant approvisionné par une aciérie électrique. Bien que séduisant, le projet n’a pas, pour l’instant, suscité l’intérêt du nouveau gouvernement. ArcelorMittal, propriétaire du site, continue de démanteler ses installations.
Une rencontre avait bien eu lieu avec le candidat François Hollande, le 17 janvier dernier. « Nous lui avions présenté notre projet, et il avait eu cette phrase intéressante qu’il fallait penser maintenant aux investissements de demain dans l’industrie et la sidérurgie. Le problème c’est qu’une fois les élections passées, c’est le silence complet », regrette Jacky Mascelli. A force d’interpellations, la CGT d’ArcelorMittal Gandrange a fini par obtenir une entrevue à Bercy, prévue le 16 octobre, avec un conseiller technique de Montebourg. Le ministère semble se réveiller (télécharger le courrier). « Les pouvoirs publics commencent à bouger », positive le syndicat CGT. Six mois plus tard, il était temps.
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