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La ministre de l’Écologie, Delphine Batho, doit s’exprimer lors de la convention de l’Onu sur la biodiversité (COP11 [1])
qui se déroule actuellement à Hyderabad en Inde. Quelle sera la
position du gouvernement français sur la « conservation de la
biodiversité » et ses financements ? Ceux-ci sont destinés en priorité
aux pays les plus pauvres économiquement, souvent les plus riches en
termes de biodiversité (comme la République démocratique du Congo). Ils
doivent permettre la mise en œuvre des décisions prises lors de la
précédente conférence de Nagoya (Japon). Ces décisions visent à stopper
d’ici 2020 l’érosion de la biodiversité et à assurer le « partage juste
et équitable » des ressources génétiques [2].
La signature du « plan stratégique » avait d’ailleurs été conditionnée à
ce que les pays, notamment « industriels », accroissent
substantiellement leurs contributions.
Or, ces financements restent pour le moment largement insuffisants.
Les pays du Nord s’abritent derrière la débâcle économique actuelle pour
ne pas les augmenter. Il n’est pas acceptable que la transition
écologique soit rendue impossible en raison de politiques d’austérité.
La biodiversité, les écosystèmes, la nature sont des biens communs de
l’humanité. Leur protection nécessite des financements publics,
mondiaux, assurés par des taxes globales.
« Utiliser le business pour protéger l’environnement »
A Hyderabad, la brûlante question des financements ne se limite pas à
celle des montants. Leur provenance, les modalités et mécanismes pour
les recueillir sont tout aussi importants. Sous prétexte des échecs –
avérés – des politiques menées depuis des dizaines d’années pour enrayer
l’érosion de la biodiversité, de nombreux pays, institutions
internationales (Banque Mondiale, PNUE, Union Européenne etc.), banques
et entreprises multinationales, semblent avoir décidé de remplacer les
législations et régulations environnementales par des dispositifs et
instruments de marché.
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