Une lettre d’Eliane Assassi à tous les élus de gauche du Sénat.
Qu’il soit favorable ou non à ce texte, chaque lecteur de ce texte communément dénommé « pacte budgétaire » reconnait la contrainte nouvelle forte qui pèsera sur les Etats signataires et leur peuple.
Certains estiment cette contrainte justifiée au regard des impératifs budgétaires, c’est le débat sur la réduction de la dette, d’autres dont je suis estiment que l’austérité préconisée par cet accord européen aura pour conséquence, non seulement de plonger de nouvelles familles dans la précarité et la crainte du lendemain, de renforcer les inégalités face à la santé et la vieillesse, mais aussi de ralentir progressivement l’économie et de provoquer une aggravation de la situation des pays européens.
L’austérité n’est pas la bonne voie pour le développement de l’Europe, de cette Europe de solidarité et de justice sociale à laquelle une large majorité de nos concitoyens aspirent.
La contrainte nouvelle imposée à notre pays comme aux autres pays concernés exige un grand débat national.
Cette contrainte ne peut être banalisée.
Il ne s’agit pas d’une simple prolongation ou d’un simple renforcement du traité en vigueur.
Il s’agit d’une étape nouvelle.
Les Etats signataires sont en effet placés sous tutelle des autorités européennes, tutelle garantie par la Cour de Justice de l’Union Européenne.
La tutelle est budgétaire avec un renforcement des contraintes imposées depuis le Traité de Maastricht jusqu’au Pacte de Stabilité avec, en particulier, la création de mécanismes de sanctions automatiques contre les Etats s’écartant des règles édictées par le TSCG...."
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