Les quelques jours d'intense lobbying sur le web des
"Pigeons", un groupe anonyme de patrons de l'Internet et de la
communication relayé médiatiquement par l'UMP, le Medef et la CGPME, a
fait plier le gouvernement. Ce dernier a annoncé ce jeudi matin faire
marche arrière sur la fiscalité des créateurs d'entreprise.
Le gouvernement n'en finit pas d'envoyer des signaux amicaux au
Medef. Après les 40 milliards d'euros d'exonérations sur cinq ans qu'il
s'apprêterait à offrir aux entreprises en guise d'aide à la
compétitivité, il annonce ce jeudi un rétropédalage sur la taxation des
plus-values liées à la revente d'une entreprise. Plus globalement,
l'idée de taxer les revenus du capital au même niveau que ceux du
travail a bien du mal à passer.
Les faux-nez du Medef et de l'UMP
"S'il y a des mesures qui choquent ou sont de nature à dissuader
l'investissement de ces jeunes entreprises innovantes, il faudra y
revenir", a déclaré ce jeudi le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici
sur France Inter. Ce dernier a pu annoncer la bonne nouvelle à Laurence
Parisot, avec laquelle il avait rendez-vous dans la matinée. Il faut
dire que la patronne des patrons n'a pas ménagé ses efforts pour
mobiliser tous ces réseaux contre le projet de loi de finances 2013 qui,
rappelons le, vise à taxer les revenus du capital au même niveau que
ceux du travail.
Dans un premier temps, le Medef a réagi à travers ses canaux de lobbying traditionnel, dont son groupe de pression "faux-nez" Croissance plus,
qui compte des entrepreneurs encartés à l'UMP comme Charles Beigbeider.
Les ténors de droite se sont très vite associés à ce chœur des riches
"spoliés" du projet de budget 2013, ardents défenseurs de l'esprit
d'entreprendre pourvu qu'il y ait des exemptions fiscales.
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