Un résultat en trompe-l’œil. Le traité budgétaire européen a été, ce mardi 8 octobre, adopté à l’Assemblée nationale. Sur 577 députés, 568 participaient au vote, 477 votant pour, 70votant contre et 21 s’abstenant. 87,2% de oui au traité pourrait paraître un succès pour les tenants du traité et particulièrement le gouvernement.
Pression énorme
Seulement, quand on regarde le détail des votes à gauche, il s’avère que malgré les pressions, énormes ces derniers jours, pour « convaincre », si l’on peut dire, les députés notamment socialistes de voter oui, les résultats ne sont pas ceux espérés. En effet, le groupe PS compte 297 députés. Le gouvernement espérait que seuls 13 d’entre eux voteraient contre le traité, la députée socialiste Estelle Grollet essayant de convaincre que ce traité « ne grave pas dans le marbre l’austérité budgétaire et ne nous prive pas de notre souveraineté ». A l’arrivée, 20 députés socialistes ont voté contre et 9 se sont abstenus.
Chez les écologistes (17 députés) où Barbara Pompili, co-présidente du groupe, a dénoncé un traité qui instaure « une discipline budgétaire de fer », 12 députés ont voté contre, 3 pour et 2 se sont abstenus. Chez les radicaux de gauche (16 députés) dont le président de groupe, Roger-Gérard Schwartzenberg, a prétendu approuver « moins le texte que le contexte », 14 députés ont voté pour et 2 se sont abstenus.
Des voix manquent
Alors que la majorité présidentielle, qui dispose à l’Assemblée nationale de 330 députés sur 577, espérait dépasser le chiffre symbolique de 50 % des membres de l’Assemblée, soit au moins 289 voix en faveur du traité, ce n’est pas le cas. Certes, elle obtient, avec 282 voix PS, radicales et écologistes, la majorité absolue à elle seule des 547 suffrages exprimés à ce scrutin. Mais il lui manque des voix. Ce n’est pas sans raison:
- les risques que ce traité encadre, dans une gangue austeritaire européenne, la politique budgétaire
- le refus de prendre pour argent comptant le pacte de croissance comme des avancées aptes à permettre une réorientation de l’Europe
- les craintes au vue de la crise et des perspectives de croissance en baisse, que ces politiques ne débouchent sur la récession, le chômage et l’explosion des inégalités sociales…
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