jeudi 1 août 2024

Affaire PPDA : l’ex présentateur visé par cinq nouvelles instructions pour viols

Le parquet de Nanterre confirme que « cinq constitutions de parties civiles ont bien été enregistrées mi-juin 2024 et fait l’objet de réquisitions de saisine d’un juge d’instruction ». Les faits de viols dénoncés par les plaignantes avaient été classés sans suite pour prescription, mais l’avocate invoque le principe de « sérialité ».

Libération a révélé mardi 30 juillet que cinq nouvelles instructions ont été ouvertes pour viols et viol aggravé contre Patrick Poivre D’Arvor par le parquet de Nanterre, après dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile le 19 juin. Les faits dénoncés par les cinq plaignantes, Marie-Laure Eude-Delattre, Hélène Devynck, Stéphanie Khayat et Margot Cauquil-Gleizes avaient fait l’objet de classements sans suite pour prescription.

Le parquet a précisé au quotidien que « cinq constitutions de parties civiles ont bien été enregistrées mi-juin 2024 et fait l’objet de réquisitions de saisine d’un juge d’instruction par le parquet de Nanterre en date du 4 juillet dernier ».

Une cascade de faits reliés

L’avocate des plaignantes, Corinne Hermann, mise sur le principe de « sérialité », qui permet à des faits prescrits de faire l’objet d’une enquête s’ils sont liés à des faits non prescrits. « Dans cette affaire, ce qui est important est cette cascade de faits reliés entre eux par un même mode opératoire et un même auteur présumé. PPDA est présumé innocent, mais les faits dénoncés se suivent de telle manière que chacun interrompt le cours de la prescription pour le fait précédent », précise-t-elle au quotidien.

PPDA est accusé au total par 23 femmes de viols, agressions ou harcèlement sexuel. Il a été mis en examen le 19 décembre 2023 après une nouvelle plainte avec constitution de partie civile de Florence Porcel pour l’un des deux viols dénoncés par l’écrivaine. Le second se serait produit en 2004, affaire pour laquelle l’ancien journaliste a été placé sous le statut de témoin assisté. Fin février, l’information judiciaire ouverte en décembre a été élargie à deux viols et une agression sexuelle commis entre 2007 et 2018, dénoncés par trois autres femmes.
« Lire que, nous cinq, nous sommes enfin prises au sérieux et qu’il va y avoir quand même une instruction me donne beaucoup d’espoir. J’attends ça depuis 1985 » a confié Marie-Laure Eude-Delattre à Libération.

 

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