L’ONU, à travers son secrétaire général Antonio Guterres, a demandé, jeudi 29 août, la cessation « immédiate » de l’opération israélienne en Cisjordanie occupée. En 48 heures, l’offensive militaire d’ampleur a fait au moins 16 morts. Pendant ce temps, le massacre dans la bande de Gaza continue.
« Les derniers développements en Cisjordanie occupée, notamment le lancement par Israël d’opérations militaires à grande échelle, sont profondément préoccupants », écrit sur X (ex-Twitter) Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU, condamnant « fermement la perte de vies humaines, y compris d’enfants » et appelant à « l’arrêt immédiat de ces opérations ».
Depuis deux jours, Israël a lancé une offensive militaire d’ampleur en Cisjordanie, causant la mort d’au moins 16 palestiniens. Les forces de Benyamin Netanyahou ont lancé cette opération mercredi 28 août, tentant, comme toujours, de faire passer ces attaques pour de la lutte contre le terrorisme antiterroriste, et de masquer ce qu’elles sont réellement : une guerre de colonisation.
Au moins 637 Palestiniens tués en Cisjordanie
Le bureau des affaires humanitaires de l’ONU, Ocha, a alerté sur la poursuite « d’opérations militaires à proximité des hôpitaux » et les « graves dommages » infligés aux infrastructures, coupant par endroits électricité et télécommunications. C’est surtout le nord de la Cisjordanie qui est visé : les colonnes de blindés israéliens ont déferlé sur Jénine, Tulkarem, Toubas, ainsi que sur les camps de réfugiés de la région. Selon le Croissant-Rouge palestinien, branche locale de la Croix Rouge, deux adolescents de 13 et 17 ans, qualifiés de « terroristes » par l’armée israélienne, figurent parmi les 16 morts.
Si les incursions israéliennes dans des zones autonomes palestiniennes, notamment en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, sont régulières, voire quotidiennes, elles sont rarement si massives, violentes, coordonnées, et durables. Mercredi 28 août, l’ONU a dénombré au moins 637 Palestiniens tués en Cisjordanie par l’armée israélienne ou des colons depuis le 7 octobre.
« Qu’est-il advenu de notre humanité élémentaire ? »
Si l’attention sur la situation au Proche-Orient se porte depuis quelques jours sur la Cisjordanie, le massacre dans la bande de Gaza est toujours en cours. L’enclave palestinienne, est toujours pilonnée par Israël et livrée aux combats. Les troupes israéliennes poursuivent leurs opérations à Rafah, dans la région de Khan Younès (sud) et à la périphérie de Deir al Balah (centre), selon l’armée. En près de 11 mois de guerre, la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés.
Jeudi 29 août, un responsable de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé que les autorités israéliennes avaient accepté une série de « pauses humanitaires » de trois journées chacune – à raison de plusieurs heures par jour – à travers l’enclave palestinienne pour lancer dimanche 1er septembre la vaccination des enfants contre la poliomyélite, après l’annonce d’un premier cas confirmé. « Qu’est-il advenu de notre humanité élémentaire ? », a lancé jeudi 29 août Joyce Msuya, cheffe par intérim du bureau humanitaire des Nations unies, devant le Conseil de sécurité, qualifiant la souffrance des habitants d’« au-delà de ce que tout être humain devrait endurer ».
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