vendredi 2 août 2024

Ce que l’on sait de la mort du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe aérienne à Téhéran

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué, mercredi 31 juillet, dans un bombardement à Téhéran, a annoncé le mouvement islamiste palestinien. Le Hamas a accusé Israël. Sollicitée, l’armée israélienne n’a pas souhaité faire de commentaire.

Alors que les massacres à Gaza se multiplient, le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe mercredi 31 juillet à Téhéran, a annoncé le mouvement islamiste palestinien, selon l’Agence France-Presse. Le Hamas a accusé Israël. Sollicitée, l’armée israélienne n’a pas souhaité faire de commentaire.

« (Notre) frère, le dirigeant, le mujahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans une frappe sioniste contre sa résidence à Téhéran après sa participation à l’investiture du nouveau président » iranien Massoud Pezeshkian, a écrit dans un communiqué le Hamas.

Ismaïl Haniyeh, exilé volontaire à Doha au Qatar, avait participé mardi 30 juillet à Téhéran à la cérémonie d’investiture du président iranien Massoud Pezeshkian, un réformateur. L’Iran est un proche allié du Hamas et du Hezbollah libanais, dont un commandant a été « éliminé » selon l’armée israélienne dans une frappe menée par ses forces aériennes, mardi 30 juillet au soir, dans la banlieue sud de Beyrouth.

Ismaïl Haniyeh a été tué avec son garde du corps

Ainsi, l’armée idéologique de la République islamique iranienne – les Gardiens de la Révolution – a annoncé que « la résidence d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a été touchée à Téhéran, et (…) lui et l’un de ses gardes du corps sont tombés en martyrs », selon un communiqué sur le site d’information de l’armée Sepah. Une annonce sans autres précisions sur les circonstances, spécifiant tout de même l’ouverture d’une enquête.

Une annonce qui a fait réagir, dans la foulée, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui a condamné dans un communiqué le « lâche assassinat » du chef politique du Hamas. Moussa Abou Marzouk, un responsable du bureau politique du Hamas, a déclaré dans un communiqué que cet « acte lâche, ne restera pas sans réponse ».

Ismaïl Haniyeh, qui avait rejoint le Hamas en 1987, s’était fait connaître en 2006 en devenant Premier ministre de l’Autorité palestinienne, après la victoire de son mouvement aux législatives. Il avait ensuite été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017, succédant à Khaled Mechaal.

Dans la foulée, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré depuis Singapour, dans une interview, à la chaîne Channel NewsAsia « tout d’abord, nous n’étions pas au courant et nous ne sommes pas impliqués », a-t-il affirmé. Interrogé ensuite sur l’impact que cela pouvait avoir sur les négociations de cessez-le-feu, il a indiqué : « je ne peux pas vous dire ce que cela signifie. Je peux vous dire que l’impératif d’obtenir un cessez-le-feu, l’importance que cela revêt pour tout le monde, demeure ».

 

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