jeudi 29 août 2024

Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, met la pression sur Benyamin Netanyahou

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a remis les choses en place. Dans son mémoire rendu le vendredi 23 août, Karim Khan presse les juges de statuer sur les demandes de mandats d’arrêt déposées le 20 mai contre le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, son ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le chef du Hamas, Yahya Sinouar (les deux autres responsables incriminés, Ismaïl Haniyeh et Mohamed Deif, sont morts). « Tout retard injustifié dans ces procédures porte atteinte aux droits des victimes », a rappelé le procureur après dix mois de bombardements incessants de l’armée israélienne sur la bande de Gaza qui ont tué plus de 40 000 personnes.

Un besoin de justice pour arrêter le massacre

Les juges de la CPI, qui tranchent normalement seuls, ont ouvert la procédure à des dizaines de participations extérieures, ce qui retarde la décision. Karim Khan a également cité la Cour internationale de justice (CIJ) et son avis consultatif du 19 juillet, qui considère illicite « la présence continue d’Israël dans le territoire palestinien occupé ». Dans son mémoire, le procureur fait remarquer qu’« Israël a établi, maintenu et étendu ses colonies en violation du droit international ».

Il a également réaffirmé que la cour, qui siège à La Haye, avait la capacité de trancher sur ce sujet. Plusieurs alliés d’Israël – comme les États-Unis – soutenaient en effet que la CPI devait laisser la justice israélienne s’occuper du dossier. Mais Karim Khan leur a rétorqué qu’aucune procédure judiciaire n’était en cours contre Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant. Depuis l’attaque du 7 octobre et la réplique sanglante d’Israël à Gaza et en Cisjordanie, le procureur ne cesse d’alerter sur le besoin de justice pour arrêter le massacre.

 

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